Balades patrimoniales et littéraires, Du 01/05 au 30/09/2023
La ville d’Évian est riche d’une histoire de plusieurs siècles. Ses édifices, monuments, rues, places et jardins en offrent encore aujourd’hui de nombreux témoignages. Nous vous invitons à les découvrir au gré d’un programme de cinq promenades commentées.
Ces promenades vous sont proposées sur inscription (48 heures à l’avance).
Heure et lieu de départ : 10h devant l’entrée principale du Palais Lumière, Quai baron de Blonay, Évian-les-Bains. Durée : 1h30 à à 2h.
Les 5 visites commentées :
L’architecture régionaliste du quartier des Mateirons
Suivant l’essor de la station thermale évianaise, un quartier résidentiel se développe dès 1911 sur les hauteurs de la ville, près des grands hôtels Royal et Ermitage. Ce lotissement se situe au lieu-dit « Les Mateirons », plateau à l’origine sans arbres, entre les communes d’Évian et de Neuvecelle. Bénéficiant d’une vue exceptionnelle sur le lac, proche des thermes mais dans la nature, desservi de surcroît par le funiculaire (inauguré en 1907 et prolongé en 1913), le site va accueillir des villas de curistes fortunés. L’arrivée de ces « étrangers », habitués à voyager et sensibilisés par les courants architecturaux de l’époque, donne à ce nouveau quartier un aspect très inspiré de l’architecture régionaliste. Une trentaine de villas témoignent encore aujourd’hui de la beauté de ce site.
L’architecture éclectique des bords du lac
La promenade qui, à partir de l’ancienne villa des frères Lumière (aujourd’hui Mairie d’Évian), suit les quais en direction de Montreux, offre une série remarquable de maisons aux styles des plus variés : classique français, néo-renaissance, régionaliste, Art déco…Ces demeures sont généralement le résultat d’une commande d’un particulier à un architecte ou à un entrepreneur. Leur élaboration est empreinte d’une forte individualité. Il s’agit d’une architecture sensible aux caprices des modes, jonglant avec les styles et les traditions, ce qui donne des réalisations originales, riches et bien souvent uniques.
En suivre le parcours est une des plus agréables façons de s’initier aux formes architecturales de la Belle Époque et d’en découvrir toute la richesse.
Arbres et jardins évianais
« On s’explique le bien-être, le mieux-être, que ressentent curistes et estivants dans le « lieu de santé » que la nature s’est plu à créer à Évian par l’heureuse association de l’eau, du climat et du site. C’est ce qu’un médecin de New-York, qui, venu à Évian pour trois jours, y passa trois semaines, exprimait dans une phrase dont les mots vibrent encore dans notre oreille : « Ici, on a l’impression que la nature vous prend dans ses bras comme une mère (We feel here as if nature would take us in her arms like a mother) » (Dr Jules Cottet, Evian et sa cure de diurèse).
La ville d’Evian a su tirer parti de cet environnement remarquable et consacre aujourd’hui des moyens importants à l’entretien et au développement de son patrimoine végétal. Ville lauréate du label « 4 Fleurs » depuis 50 ans, elle possède un nombre important de jardins historiques et d’arbres remarquables. Cette balade nous donne l’occasion de les (re)découvrir et d’enrichir notre culture botanique.
Évian, un parcours littéraire
Située sur la rive sud du lac Léman, dans un amphithéâtre de verdure, Évian doit à une situation privilégiée la beauté harmonieuse de son site et la douceur apaisante de son climat lacustre. La découverte et l’exploitation de ses sources à partir de la fin du XVIIIe siècle lui a valu de devenir peu à peu une station thermale réputée. À la belle saison, de mai à octobre, une importante population de curistes et de touristes venus des quatre coins de France et du monde se réunissait dans ce décor pittoresque et varié. Parmi ces estivants, on pouvait compter beaucoup d’écrivains et de gens de lettre…
William Beckford, Mary Shelley, Marcel Proust, Anna de Noailles, Emmanuel Berl, Roger Martin du Gard, Sacha Guitry, Patrick Modiano… autant d’illustres personnalités évoquées au cours de cette promenade.
Sur les traces de Marcel Proust à Évian
L’auteur d’À la recherche du temps perdu a séjourné au moins cinq fois à Évian, entre 1899 et 1905, généralement au mois de septembre. À cette époque, il n’a pas encore commencé la rédaction de son cycle romanesque mais en a déjà rédigé une grande esquisse, qui sera publiée après sa mort sous le titre de Jean Santeuil. À partir de 1899, il s’intéresse beaucoup à l’esthétique du critique et essayiste anglais John Ruskin (1819-1900) dont il va traduire deux œuvres en français: La Bible d’Amiens (1903) et Sésame et les Lys (1906). Toutes les impressions recueillies à Evian vont fortement marquer Proust et se retrouver plus tard transposées dans son grand roman.
Une promenade insolite au cœur de la ville permettra de découvrir les endroits et les personnalités fréquentés par l’écrivain lors de ses séjours évianais.
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